Ben Guigonnet et Max Bonniot, sont passé à la maison, pour prendre quelques infos et me proposé de grimper ensemble. Ils ne savaient pas trop quoi faire mais ils voulaient en chier, ça c’est sûr.
Les plans s’échafaudent les uns sur les autres
mais rien n’emballe vraiment tout le monde. Jusqu'à ce qu’une vieille image des
racines du ciel me revienne. Il me semblait qu’une fissure parcourait le mur
sous la deuxième racine, qui permettrais de faire une ascension direct et par
la même occasion ouvrir une variante pour que cette ligne soit plus souvent
parcouru.
Une fois que la ligne des « Racines du
ciel » fut envisager, je senti le regard de mes deux compères
s’écarquiller. C’est sûr j’avais capté leur attention. C’est une ligne majeure
que peu de personnes ont gravi au regard des conditions exceptionnelles qui
faut.
En effet, deux sections de glace ne sont
quasiment jamais en conditions ensemble, permettant de gravir cette ligne.
Les racines comme vous la verrez souvent |
L'année exceptionnelle de 2006 |
Je les préviens direct, en leur disant que
s’il on se lance là dedans ce sera long et dur. Il sont heureux et moi j’ai
trouvé des potes aussi fou que moi pour aller jouer les délinquants de
l’inutile.
On décide de prendre un perfo et des goujons
histoire d’avoir des protections fiables et que les répétitions soit possible
plus souvent dans l’avenir.
Réveil 5h00, les potes passent me prendre à
5h30, parking à 6h00 et c’est parti pour une très longue journée. Montée en ski
de rando, la nuit est encore bien noire lorsque j’attaque la première longueur
en grade 6. C’est mythique, raide et sculpté à souhait avec d’énormes méduses à contourner.
Max à l'air de s'amuser |
J’enchaîne sur la deuxième longueur en glace
dans sa première moitié puis en mixte ensuite. Nous sommes juste derrière
la première racine sous un gros devers.
La ligne passe en traversée en 6b pour
récupérer de la glace loin à gauche, mais il n’y en à pas. Nous décidons de
forcer le passage en passant droit dans le devers en A0, et de prendre pied sur
la première racine. Ben s’en charge et se régal avec cette nouvelle longueur en
grade 6 avec un gaz de fou.
Ben dans la L3 |
Nous sommes à présent sur la tâche centrale de
la ligne et la partie suivante pour récupérer la glace est longue et parait
assez horrible. Il nous reste peu de spits, se sera un peu de libre, du dry et
de l’artif, une bonne baston quoi.
Ben dans L4 |
Il va mettre 1h30 avant de rejoindre la glace.
C’est suis une belle escalade sur glace raide et Ben plante 2 spits dans le
toit pour faire relais. Nous montons à notre tour tant bien que mal, nous aussi
en artif. Cette longueur restera en artif même en second.
Ben fait le relais dans le toit |
Max s’occupe du dernier petit surplomb en
traversant sur une draperie. Nous voulions Ben et moi qu’il se paye le plus
beau vol sans conséquence de sa vie. Mais Max à assurer le coup même avec une
bonne zipette qui lui a valu quelques beaux cris et insultes qui sortaient tout
droit du cœur.
Max au départ de sa longueur très impressionnante |
La suite deviens plus classique et c’est à la
tombé de la nuit que nous redescendons en rappel.
Nous baptisons cette variante « les
racines du fiel ».
Premier passage en rocher, 4 spits et un piton dans un gros toit, A0,
grade 6. Deuxième passage M5, A2, grade 6 sur 40 mètres(5 pitons et 6 spits)
cette cotation est toujours d’actualité même avec l’équipement en place,
tellement le rocher est putride.
La ligne direct directe des racines du fiel |
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