jeudi 4 février 2010

Folly de droite et Pissevache au Fer-à-Cheval

La météo annoncée pour ces prochains jours est mauvaise pour le français moyen, mais pour nous (avec Ben Guigonnet), le froid, un ciel nuageux et des petites précipitations de neige ça nous dit qu’il faut aller au Fer-à-Cheval. Car là-bas les cascades prennent le soleil des 12h30. Du coup c’est le temps idéal pour faire quelques croix de plus dans ce merveilleux cirque, temple de la cascade démentielle.

Nous arrivons sur place vers 23h00 et nous n’avons pas d’hébergement, il va falloir encore faire les tchétchènes. Ben qui à un duvet pourri et pas de Karimat prend la voiture et pour ma part, ça va être sur un matelas gonflable dehors. Et bien je crois que c’est moi qui a le mieux dormi.

Nous étions partis pour faire « Pissevache » ce matin, mais la nuit n’aidant pas, nous avons suivi la mauvaise trace. Et c’est à la lueur du petit matin, après plus d’une heure de marche que nous nous rendons compte de notre erreur. Nous somme à plus d’ 1,5 km à droite de la cascade que nous voulions faire. Nous sommes à présent devant la cascade de Folly. Certes, nous voulions la faire, mais le lendemain. Qu’à cela ne tienne nous la ferons aujourd’hui.

C’est donc à la lueur des frontales que nous commençons la première longueur. Une mauvaise croûte rend cette mise en route un peu fastidieuse. Le jour se lève, il neige et nous voyons enfin à quelle sauce nous allons être mangés. C’est magnifique et très soutenu. Le cheminement est complexe pour éviter les gros choux-fleurs déversants. Dans cette cascade on peut faire du grade 6+ tout le long si on cherche la petite bête. Mais ici, il faut aller vite pour ne pas s’exposer aux risques objectifs importants qui sont propres au cirque du Fer-à-Cheval. Donc nous louvoyons entre les pétales, les devers et évitons les murs raides et flûtés.

Je tire une grande longueur de 60m et fais mon relais contre le rocher le plus à droite de la cascade. Mais le cheminement de la longueur suivante ramène Ben un peu trop dans l’axe du relais. Et se qui devais arriver, arriva, je me prends un put… de glaçon dans la face, je n’ai rien vu venir. Me voilà en train de gémir et de compter mes dents pour savoir si il y a eu de la casse. Apparemment ça va, il n’y a que la carrosserie qui est touchée, le sang coule mais nous pouvons continuer.

La suite est magnifique et nous arrivons avec du nez à contourner, par l’intérieur d’une grotte, une longueur dure en dentelle de glace. Nous tirons les rappels et vers 13h00 nous sommes en bas. 4h30 d’ascension, vite fait, bien fait.

L’aprèm est consacrée à la recherche d’un gîte ou d’un hôtel pour faire sécher les affaires et nous mettre bien au chaud. Nous trouvons avec peine un hôtel qui n’est pas complet et nous faisons allumer au niveau du prix, mais bon, on en a besoin. Nous pique-niquons dans la chambre et au dodo tout le monde à 20h00.

Pourquoi si tôt vous allez me dire ! Parce que Ben dois être à Nice demain à 19h00 pour aller récupérer des clients à la gare, à 6H00 de route d’ici. Du coup demain non seulement on doit se lever tôt (4H00 du matin) mais en plus il va falloir faire un chrono et sans se perdre cette fois.

Nous commençons à grimper à 6h30 du matin, après un peu plus d’heure de marche. Les 150 premiers mètres sont faciles alors c’est corde tendue de rigueur. Une demi-heure plus tard nous attaquons la partie raide. Nous optimisons les longueurs de corde et des « bout de corde ! » retentissent dans le cirque. Ça y est, la dernière longueur est devant nous, nous jouons à chi-fou-mi pour savoir qui aura le plaisir de la faire en tête et c’est Ben qui gagne, le salaud !

60m plus haut et un bon combat avec les lactates il arrive au sommet, je le rejoins et bonzaï, nous redescendons.

4h00 d’ascension pour faire ces 300m de cascade. Nous sommes pile poil dans les temps, il nous reste plus que la route à faire. Sixt – Gap – Nice pour Ben et Sixt – Gap – Albertville pour moi. Et oui demain, samedi, c’est la Gorzderette à Champagny en Vanoise. Hou yeah !!!

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